Continuer à positionner la Flandre au niveau mondial en tant que région d’innovation de premier plan

Il est temps de changer de route 

Malgré la pandémie et la crise ukrainienne, la Flandre a connu des années record d’investissements étrangers en 2021 et 2022. Notre région est très appréciée pour sa R&D et fait partie du groupe européen des leaders de l’innovation. Mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers, car à l’étranger, les entreprises ne restent pas inactives elles non plus.


Les meilleures années pour les investissements étrangers

Les entreprises étrangères ont investi 5,26 milliards d’euros en Flandre en 2022, un record historique. Plus de 20 % de ces sommes ont été investies dans la capacité de production et près de 20 % dans la recherche et le développement. Au total, 278 projets d’investissement ont permis de créer 6 540 emplois supplémentaires.

Forte promotion à l’étranger

Selon le Regional Innovation Scoreboard, qui compare 240 régions de l’UE, la Flandre est un leader en matière d’innovation :

La compétitivité n’est pas une évidence

Le monde évolue rapidement et les autres régions ne restent pas inactives elles non plus. Pour maintenir – voire renforcer – notre position de région d’innovation de premier plan, nous devons donc être créatifs et, surtout, proactifs. 

45 % des exportations flamandes sont destinées à nos pays voisins, à savoir la France, l’Allemagne et les Pays-Bas. Deux tiers environ restent à l’intérieur des frontières de l’UE-27. La Commission européenne prévoit toutefois que 85 % de la valeur ajoutée sera réalisée en dehors de l’UE d’ici la fin de la décennie. Une opportunité et une menace à la fois pour la Flandre...


Roadmap pour une prospérité durable

#1 Utiliser la politique commerciale comme pilier de la politique industrielle 

Cela vaut tant pour les exportations que pour les importations. Ainsi, nous préconisons des accords commerciaux ambitieux mais aussi la diversification de nos importations en vue d’une autonomie stratégique ouverte. 

 

#2 Ratifier les accords commerciaux existants et en conclure de nouveaux 

Le fait que seule une minorité d’entreprises flamandes commercialisent également leurs services ou leurs produits en dehors de l’UE constitue une menace potentielle pour notre région. Pour abaisser ce seuil, Agoria préconise de ratifier les accords commerciaux existants et d’en conclure de nouveaux. La Flandre reconnaît à juste titre la nature stratégique des accords de libre-échange. Il faut donc imposer la ratification en Belgique par le biais du comité de concertation et, le cas échéant, rendre le conflit d’intérêts possible.

 

#3 Mettre en place des mécanismes de contrôle nationaux 

L’UE a adopté un mécanisme contraignant d’échange d’informations internes sur les investissements directs étrangers. Cela nécessite des mécanismes de contrôle nationaux combinés à une coordination européenne sûre et bien huilée. Agoria, en collaboration avec la FEB, le réseau VOKA, l’UWE et le Beci, continue d’insister sur la nécessité d’une analyse comparative approfondie avec les pays voisins, par exemple en ce qui concerne les délais d’exécution. Un tel filtrage nécessite un soutien à la fois humain et numérique, auquel Agoria estime que les prochains gouvernements devraient accorder la priorité. Si la complexité de notre structure étatique entrave le bon fonctionnement des mécanismes de contrôle, nous risquons de perdre des investissements au profit des pays voisins. 

 

#4 Renforcer le fonctionnement des attachés technologiques 

Agoria est satisfaite de la nomination des attachés technologiques au cours de cette législature. Elle considère qu’il est possible de renforcer davantage les attachés technologiques en optimisant la coopération avec d’autres organisations (y compris l’agence VLAIO) et en alignant davantage le fonctionnement de ces attachés sur les besoins des entreprises flamandes.

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