De be.Brussels à be.International

Il est temps de changer de route 

Une perspective internationale est essentielle au développement économique de Bruxelles et donc à sa prospérité. Par exemple, les entreprises locales ne peuvent réaliser leurs grandes ambitions que si elles parviennent à attirer des talents de l’extérieur de l’UE. Inversement, les entreprises bruxelloises franchissent elles-mêmes les frontières. Pour nombre d’entre elles, l’internationalisation est LA voie de la croissance. 

Toutefois, pour obtenir de bons résultats sur ces deux aspects, il reste encore du travail à faire. Bruxelles peut faire beaucoup mieux qu’aujourd’hui.


La majorité des start-ups travaillent uniquement à l’échelle locale

Il n’est pas surprenant que Bruxelles soit la ville qui compte le plus grand nombre de start-ups en Belgique. Ce qui fait sourciller, c’est qu’il est très difficile pour ces entreprises de devenir des « scale-ups ». L’une des raisons principales est que les start-ups bruxelloises prennent rarement le chemin de l’étranger. Or, pour beaucoup d’entre elles, c’est là la clé qui leur permettrait de percer. 

Quels sont donc les freins majeurs à l’internationalisation des start-ups bruxelloises ? Agoria et Sirris ont mené l’enquête. Le top 3 des freins : 

#1 Trop difficile de nouer de bonnes relations d’affaires (44 %) 

#2 Trop difficile d’attirer les budgets nécessaires (38 %) 

#3 Pas assez de connaissances et d’expérience sur le marché international (33 %)

Faire en sorte que les migrants économiques se sentent davantage comme chez eux

La migration économique est une compétence régionale à part entière depuis 2014. L’administration régionale de Bruxelles est un exemple en Belgique à cet égard : un site web offrant des informations claires et en anglais sur les procédures de demande de séjour. Mais aussi une administration qui travaille rapidement et efficacement. 

Les communes bruxelloises, en particulier, jouent un rôle crucial. Elles sont généralement le premier contact pour les talents étrangers et délivrent également les cartes de séjour. Mais aujourd’hui, ces communes ne remplissent pas encore, ou pas suffisamment, leur rôle de connexion.


Roadmap pour une prospérité durable

Internationalisation

#1 Assurer un meilleur encadrement 

Nous devons nous attaquer aux principales raisons pour lesquelles les start-ups ne s’internationalisent pas. L’un des moyens d’y parvenir est de mieux encadrer le développement commercial et le go-to-market, de mettre en place des actions économiques ciblées et d’organiser des événements internationaux. L’accès au financement est un autre facteur clé de succès.

#2 Rassembler l’écosystème bruxellois 

Pour soutenir la croissance (internationale) des start-ups numériques à Bruxelles, hub.brussels et Agoria ont mis en place le projet scale.brussels. De tels projets, qui permettent également de partager les meilleures pratiques et expériences, devraient être déployés à plus grande échelle.

#3 Accélérer la délivrance des licences d’exportation 

Investir dans la numérisation complète des licences d’exportation et augmenter le nombre d’ETP. L’ambition devrait être – comme en Flandre – de délivrer les licences dans un délai économiquement réaliste de 40 jours calendaires.

Migration économique

#4 Renforcer la plateforme Working in Belgium 

Nous devons continuer à développer la plateforme commune Working in Belgium pour le traitement des demandes de séjour. Libérons donc un budget dès le début de la législature pour déployer et renforcer cette plateforme.

#5 Fournir des ressources suffisantes au service régional de la migration économique pour maintenir au moins le niveau de service actuel.

#6 Mettre en place des consultations structurelles pour la migration économique 

La demande de main-d’œuvre étrangère augmente rapidement et il est important que le cadre législatif évolue vite et bien. Faisons-le en concertation avec les acteurs régionaux (voir le conseil socio-économique SERV) et mettons en place une concertation structurelle pour la migration économique entre les acteurs régionaux. En outre, ouvrons le dialogue avec les autres partenaires de notre pays, tant les autres régions que les autorités fédérales.

#7 Optimiser l’administration des communes et des villes 

Agoria préconise la mise en place d’un véritable guichet numérique unique (facilité d’accès, transparence des procédures, des documents, etc.), d’un personnel d’accueil multilingue et d’une organisation efficace pour renforcer l’image de la ville auprès des habitants, des entreprises et des travailleurs. Et la politique d’accueil doit être parfaitement accessible aux anglophones.

Technology for a better world 

En rendant nos entreprises plus internationales et plus diversifiées, Agoria veut contribuer à une société prête à saisir les opportunités de demain. Créons des emplois plus durables pour construire un marché du travail sain. Et, grâce à l’internationalisation, augmentons notre compétitivité par rapport à d’autres régions. L’objectif : maintenir la position de Bruxelles en tant que leader de l’innovation, y compris dans l’avenir.

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