DVC: « Je suis pour la simplification administrative, mais les services publics ne sont pas encore prêts ! »
Que fait DVC ?
DVC se spécialise dans le développement et la fabrication de circuits imprimés. Forte de plus de 35 ans d'expérience, cette entreprise familiale de plus de 30 collaborateurs relève tous les défis technologiques et propose des solutions à façon à ses clients. DVC collabore notamment pour les secteurs médical, automobile, agroalimentaire, télécoms et ferroviaire.
Optimisation du design : un choix gagnant
«Nous aimons les problèmes, mais surtout les solutions », explique avec passion Marc Vertongen, CEO de DVC. « Nos équipes conçoivent des circuits électroniques sur mesure, adaptés aux besoins spécifiques de chaque projet. L’innovation est au cœur de notre entreprise. C’est pourquoi nous investissons continuellement dans la recherche et le développement de nouvelles technologies et méthodes de conception.
Notre objectif ? Anticiper les besoins futurs du marché et proposer des solutions « Out of the box » à nos clients, que nous considérons comme de véritables partenaires. Notre priorité ? L'optimisation du design par rapport à la compétition sur les prix. Une approche gagnante : en rendant nos produits plus faciles et rapides à fabriquer, ils seront de meilleure qualité et finalement moins coûteux ! »
Trop à l’étroit à Bruxelles, direction Wallonie
« L'industrie électronique est en plein boom et notre carnet de commandes ne cesse de croître », souligne Marc Vertongen. « Cependant, nos locaux bruxellois devenaient trop exigus pour accueillir de nouvelles machines et embaucher du personnel supplémentaire. Nous avons donc décidé de délocaliser notre production à Nivelles. Pari réussi : ce changement nous a ouvert de nouvelles perspectives de croissance, dans un bâtiment à basse consommation d'énergie équipé de panneaux solaires. »
L’engagement de DVC en vue de réduire son empreinte carbone se manifeste aussi dans ses activités quotidiennes. « Nous élaborons des solutions électroniques à faible consommation d'énergie et mettons en pratique des méthodes durables, notamment la réduction des déchets et l'utilisation de transports écologiques. En collaboration avec le Vito, nous contribuons à offrir des dispositifs innovants permettant aux entreprises de gérer efficacement leur consommation d'énergie. »
L’automatisation, contre le manque de main-d’œuvre
« Nos projets futurs ? L'automatisation en priorité ! », affirme le CEO. « Face à une pénurie de personnel qualifié, nous avons investi dans les cobots pour augmenter notre capacité de production sans compromettre la qualité et l'efficacité. Cela offre une opportunité d'améliorer nos processus, d'accroître notre rentabilité et de rester compétitifs, libérant ainsi des ressources internes pour des tâches cruciales et valorisantes.
Nous avons également lancé un système AOI 3D pour contrôler les circuits avec l'intelligence artificielle. Pour renforcer la résilience de notre entreprise face aux cyberattaques, nous avons mis en place des stratégies de défense solides, adopté les dernières technologies de protection et sommes en train de former notre personnel pour identifier et gérer les menaces potentielles.
Nous sommes également en train de nous préparer pour les certifications ISO 9001 et, 14001 et à l’avenir l’ISO 13485, et nous travaillons sur notre Responsabilité Sociale d'Entreprise (RSE) pour réduire notre empreinte environnementale, améliorer les conditions de travail de notre personnel et contribuer de manière positive à notre communauté. En outre, nous cherchons à attirer de nouveaux clients à l'international en développant une plateforme en ligne permettant un calcul rapide des prix. Une petite révolution dans notre secteur d'activité ! »
Les politiques, plus proches des entrepreneurs
« Malheureusement, notre développement est encore trop souvent freiné par divers obstacles tels que le manque de coordination entre les régions sur les aides (en particulier lors de notre déménagement), le déficit de personnel qualifié, le manque de réactivité des autorités publiques, les infrastructures de transport insuffisantes dans notre zoning industriel et la complexité administrative. Malgré les efforts déployés, il persiste un important fossé entre les politiques et les entrepreneurs. »
Le CEO souligne également un autre point d'inquiétude : le flux constant de nouvelles normes de l'Union européenne. « Depuis 2000, nous avons dû faire face à des réglementations de plus en plus strictes telles que ROHS, ROHS2, les normes CEE, les directives RED, Reach, la GDPR et la RSE. Celles-ci imposent souvent des règles trop rigides, les rendant difficiles à suivre pour les PME. Dans un environnement en constante évolution, il est crucial de trouver un juste équilibre entre la conformité et la flexibilité. »
Et si vous faisiez partie du prochain gouvernement ?
« En premier lieu, je chercherais à réduire les charges sur le travail. Cette mesure créerait un écart significatif entre les travailleurs et les non-travailleurs, incitant ainsi plus de personnes à rejoindre le marché de l'emploi. Ensuite, je collaborerais avec les PME pour renforcer les programmes de formation en alternance et les rendre obligatoires. Enfin, j'allégerais le fardeau administratifs des PME en simplifiant réellement les procédures, car contrairement aux apparences, cela reste bien complexe dans la réalité ! »